BFMTV
Police-Justice

Paris: 17 blessés après une explosion liée au gaz

placeholder video
Une forte explosion liée au gaz, a retenti ce vendredi à la mi-journée dans une rue du VIe arrondissement de Paris. Au moins 17 personnes sont blessées.

Une forte explosion liée au gaz s'est produite ce vendredi à la mi-journée rue Bérite, dans le VIe arrondissement de Paris, faisant 17 blessés dont 11 pompiers. Un pompier a été gravement touché. La déflagration a éventré une partie des étages supérieurs et du toit et fragilisé le bâtiment. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a formulé ses voeux de "prompt et complet rétablissement" aux soldats du feu.

A l'origine du sinistre, un "incendie classique" au 4, rue de Bérite, dans le VIe arrondissement parisien, selon le commandant Gabriel Plus, porte-parole des sapeurs-pompiers de Paris.

"Au moment où nous finalisions le feu, l'immeuble adjacent, au 6, a été soufflé", vraisemblablement du fait d'une explosion de gaz, probablement un "accident domestique", poursuit-il. Il n'a a a priori pas de raison que le feu initial soit la cause de l'explosion.

"J'étais au téléphone, ça sentait le gaz. Et tout est tombé, il y avait des gravats tout autour de moi. J'ai eu un énorme choc dans la poitrine", témoigne une riveraine interrogée par BFMTV.

L'immeuble a été fragilisé

Un pompier, soufflé par la déflagration, est gravement blessé, mais son pronostic vital n'est pas engagé. Seize autres personnes, dont 10 pompiers, ont été plus légèrement blessés. La déflagration, qui selon une source policière serait due à une gazinière, a éventré une partie des étages supérieurs et du toit de l'immeuble, dont les murs extérieurs se sont écroulés. Quelques meubles, étagères et surtout des monceaux de gravats ont été projetés dans la rue.

A 14h30, une épaisse fumée continuait de se dégager du bâtiment, en particulier des fenêtres du premier étage, ont constaté des journalistes de l'AFP. Une forte odeur de brûlé flottait dans le quartier, théâtre d'un ballet d'ambulances, de véhicules de pompiers et de la sécurité civile.

"Vu que l'immeuble a été soufflé, la structure entière est fragilisée. On doit faire en sorte que l'immeuble ne s'effondre pas et être sûrs qu'aucune victime ne reste ou soit ensevelie", explique le porte-parole des pompiers.

L'école Ferrandi évacuée

Des chiens recherchaient encore d'éventuelles victimes sous les décombres. L'un d'entre eux a été redescendu par la grande échelle sur le dos de deux pompiers. "J'étais chez moi, les vitres ont tremblé jusque dans mon immeuble, à deux rues de là. Ce qui m'a impressionnée, c'est les papiers qui ont volé : j'ai retrouvé sur mon balcon plein de documents, par exemple un acte notarié... Et après, une volute de fumée grise et cette odeur de brûlé. Par les temps qui courent, on pense a un attentat", a témoigné sur place Sylvie Guillaumin, 51 ans.

Depuis les attaques jihadistes du 13 novembre, les pires qu'aient jamais connues la France, Paris vit dans la hantise de nouveaux attentats. L'école gastronomique Ferrandi, toute proche du site, a été évacuée et des dizaines d'élèves en blouse blanche de cuisine ou en costume-cravate patientaient rue de Rennes. "On a entendu une explosion super forte et on a vu de la fumée", ont déclaré à l'AFP deux élèves de cette école de cuisine. "Les gens ont eu peur, ils ont cru que c'était une bombe", a ajouté Samir, employé dans l'école. Certaines vitres de l'école ont été brisées, a indiqué un autre témoin. Belmina, qui fait la plonge à la cantine de l'école, a elle "vite pensé au gaz, à cause de l'école, mais en fait c'était dans une habitation". "On aurait dit un tremblement de terre. Tout le bâtiment a été secoué."

A. D. avec AFP