Vaucluse: des portraits d'Emmanuel Macron grimé en Hitler placardés à Avignon, une enquête ouverte

Emmanuel Macron une nouvelle fois représenté avec une moustache similaire à celle d'Adolf Hitler. Plusieurs dizaines d'affiches, reprenant une fresque dépeignant le 3 avril dernier Emmanuel Macron en Hitler à Avignon, ont été placardées dans la nuit de mercredi à jeudi dans le centre-ville de la commune du Vaucluse, a appris BFMTV, confirmant une information de nos confrères de La Provence.
Les panneaux, dont celui à proximité de la rue Thiers, ont été détournés de leur utilité dans la nuit de ce mercredi à jeudi.
"Jusqu’où iront-ils dans l’indignité et dans l’abject ?", a dénoncé le président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur sur Twitter.
Avant d'apporter son "soutien" au président de la République, Renaud Muselier a également estimé qu'il était "grand temps de sanctionner de la façon la plus sévère possible ceux qui s’adonnent à de telles campagnes odieuses".
Une enquête ouverte
À la suite de cette découverte montrant le chef de l'État grimé en Hitler, avec les chiffres 49.3 lui servant de moustache, le parquet d'Avignon a ouvert une enquête pour injure publique envers le président de la République et provocation à la rébellion, selon une source judiciaire à BFMTV.
Les peines encourues pour ces affiches vont de 12.000 euros d'amende pour l'injure publique à 2 mois de prison et 7500 euros d'amende pour la provocation directe à la rébellion, manifestée soit par des cris ou des discours publics, soit par des écrits affichés ou distribués, soit par tout autre moyen de transmission de l'écrit, de la parole ou de l'image.
La mairie a demandé dans la matinée de jeudi à l’afficheur de retirer immédiatement ces portraits. Ce dernier a dénoncé un "affichage sauvage dans la nuit". La ville d'Avignon indique par ailleurs ce jeudi à BFM Marseille Provence que la police est mobilisée pour retirer les affiches installées.
La préfète du Vaucluse a également réagi dans la journée de jeudi et "condamne fermement le caractère injurieux" de ces portraits.
"La préfète du Vaucluse rappelle que, si la liberté d’expression doit être respectée, elle ne doit pas pour autant conduire à des amalgames avec les heures plus sombres de notre Histoire", conclue la préfecture.