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Nouvelle mobilisation des taxis à Gap contre la réforme du transport sanitaire

Les taxis se mobilisent ce vendredi à Gap

Les taxis se mobilisent ce vendredi à Gap - BFM DICI

Une nouvelle journée d’action des chauffeurs de taxi est prévue ce vendredi matin pour dénoncer la réforme du transport sanitaire. Ce texte modifie les conditions de prise en charge par l’Assurance maladie des trajets de patients. La profession craint des conséquences dramatiques.

Après avoir déjà manifesté en mai et en juin, les taxis repartent en action ce vendredi matin 5 septembre à Gap. Une nouvelle mobilisation qui risque de ralentir la circulation dans la ville.

Leur colère est dirigée contre la convention publiée début août au Journal officiel. Ce texte, qui doit entrer en vigueur en octobre, modifie les conditions de prise en charge par l’Assurance maladie des trajets de patients. Si l’objectif est de réduire des coûts jugés trop élevés, la profession craint des conséquences dramatiques.

"Le texte devait être revu pour éviter des problèmes de transport. Malheureusement, certains trajets ne pourront plus être assurés parce qu’il n’y aura pas de viabilité économique pour nos entreprises", alerte Romain Butera, secrétaire général du syndicat départemental des Artisans Taxis des Hautes-Alpes (SDAT 05). 

Une chute du chiffre d'affaires

Selon la Fédération nationale du taxi, cette réforme pourrait faire chuter de 30 % le chiffre d’affaires. Il rappelle aussi la réalité du territoire.

"Ici, c’est devenu un désert médical. Pour consulter un spécialiste, il faut parfois aller jusqu’à Marseille. Quelqu’un de valide pourra toujours prendre sa voiture, mais pour ceux qui ne peuvent plus se déplacer, ça risque de devenir très compliqué", souligne-t-il.

Ce vendredi matin, les premiers véhicules s’élanceront en convoi depuis Briançon avant de rejoindre progressivement d’autres véhicules venus des communes voisines. Ils prendront ensuite la route pour Gap, où un rassemblement est prévu à 9h30 sur le parking d’Intermarché, dans la zone Tokoro.

Le cortège fera le tour de la ville avant de s’arrêter boulevard Pompidou, devant la Caisse primaire d’assurance maladie. Une manière pour les taxis de se faire entendre, tout en assurant qu’ils n’ont pas l’intention de bloquer et de gêner les habitants.

Jorick Margrit