Près de 4 Français sur 10 affirment avoir des découverts bancaires, pour un montant moyen en nette hausse sur un an

Des Français de plus en plus nombreux à être à découvert pour des montants de plus en plus élevés. C’est l’enseignement principal qui ressort du baromètre Cofidis/CSA Research* sur le pouvoir d’achat publié ce mercredi. Selon cette enquête réalisée chaque année, 22% des sondés (+3 points) se disent en difficulté financière et près de 4 sur 10 (38%, +2 points) affirment être concerné par le découvert bancaire. Une situation plus fréquente chez les jeunes (52%) et les foyers avec enfant (49%) que chez les retraités (22%).
Plus préoccupant encore, le montant moyen du découvert bancaire progresse de 85 euros, à 411 euros. Soit son plus haut niveau depuis 2016. Il faut dire que les Français estiment manquer en moyenne de 507 euros pour vivre confortablement. Un chiffre qui reste élevé mais qui, dans le sillage du ralentissement de l’inflation, recule (-49 euros) pour retrouver son niveau de 2022. Que feraient les Français s’ils disposaient de cette somme? Ils la consacreraient en priorité à l’alimentation (40%) puis aux loisirs (33%) et enfin à l’équipement de la maison.
Le ralentissement de l'inflation perçus par une minorité de Français
L’alimentation reste d'ailleurs le poste de dépense pour lequel l’inflation reste la plus visible (78%) aux yeux des Français, devant la santé et les assurances (76%) ainsi que l’énergie (71%). Plus largement le pouvoir d’achat, bien qu’en baisse de 13 points, demeure la principale préoccupation des sondés (38%), avant la santé (36%) et l’insécurité (34%). Sans doute parce qu’ils sont encore une minorité à percevoir un réel ralentissement de l’inflation (23%). À l’inverse, un tiers des personnes interrogées estiment qu'elle continue d’augmenter (+2 points) et 43% pensent qu’elle reste stable.
"Si l’inflation marque un léger repli et que les inquiétudes sur le pouvoir d’achat reculent en intensité, les Français n’en demeurent pas moins profondément marqués par ces trois années de tensions sur les prix", analyse Mathieu Escarpit, directeur marketing Cofidis France. Pour rappel, la hausse des prix à la consommation s’est élevée à 0,9% en août sur un an, contre 1,8% au même mois un an plus tôt et près de 5% il y a deux ans.
Le contexte national et international rend les Français pessimistes
Si une majorité de Français (54%, +3 points) juge que son pouvoir d’achat est "correct mais sans plus", plus d’un quart le qualifie de "faible" (+1 point) et seuls 18% le trouve "élevé" (-5 points). Dans ces conditions, plus de la moitié des sondés entend réduire ses dépenses non essentielles (60%, +1 point) et surveiller de près les prix lors de leurs achats (54%, -3 points).
Le pouvoir d’achat n’est pas la seule raison. Le contexte national, politique comme économique, et international les incite à rester prudents. 7 sur 10 pensent notamment que les prix ne vont pas se stabiliser tout de suite. Ils sont encore davantage à douter du redressement de la situation budgétaire du pays (79%) ou à envisager une amélioration des perspectives économiques dans les prochaines années (78%). Enfin, 80% jugent que l’impact de la situation internationale ne va pas améliorer la situation de l’économie tricolore.
*Enquête réalisée en ligne du 22 au 30 mai 2025 auprès d'un échantillon national représentatif de 1.004 Français âgés de 18 ans et plus.