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Bernard Arnault fait les frais de la dissolution et perd des places au classement des milliardaires

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco
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Le milliardaire perd deux places au classement des plus grandes fortunes de la planète alors que la Bourse de Paris a accusé la plus forte baisse au monde cette semaine.

Bernard Arnault peut en vouloir à Emmanuel Macron. En annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat a crispé les marchés qui depuis font payer à la France son avenir politique incertain. Les taux d’emprunt ont grimpé cette semaine, le spread avec l’Allemagne a atteint les 80 points de base (contre moins de 50 avant les Européennes) et la Bourse de Paris termine sur un nouveau repli de 2,7% (plus de 6% sur la semaine).

La chute de l'indice de référence français a été la plus importante au monde cette semaine, avec l'ensemble des 40 valeurs en baisse.

LVMH, première capitalisation de la place parisienne, n’est pas épargnée. Le titre du géant mondial du luxe a rendu 6,7% cette semaine à la Bourse entraînant par la même une baisse de plus de 9 milliards de dollars du patrimoine de son patron Bernard Arnault.

Le milliardaire français n’est plus selon Bloomberg que la troisième fortune mondiale avec un patrimoine estimé à 204 milliards de dollars. Elon Musk (207 milliards) et Jeff Bezos (204 milliards) sont repassés devant lui à l’issue de cette semaine agitée.

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Fébrilité des marchés

Un recul anecdotique mais qui symbolise l’état de fébrilité des marchés vis-à-vis de la France suite à la décision de dimanche dernier. Devenue en 2023 la première place boursière européenne, Paris risque de perdre sa couronne dans les prochaines semaines.

Mais c’est surtout la capacité du pays à se financer sur les marchés qui inquiète alors que France Tresor doit emprunter quelques 270 milliards d’euros cette année pour financer son train de vie.

"Les obligations d'État françaises se dirigent vers leur pire semaine depuis 13 ans environ, mais le pire est à venir alors que les écarts de rendement s'élargissent encore et jettent un voile de morosité sur l'euro et les titres de dette périphériques", estime Ven Ram, analyste chez Bloomberg.

Frédéric Bianchi
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