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Une élève autiste exclue du périscolaire à Marseille, sa famille s'indigne, la mairie se défend et évoque des "comportements violents"

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Une élève de 10 ans avec autisme a été écartée du périscolaire de son école primaire à Miramas, à Marseille, après plusieurs épisodes de violence selon la mairie. La famille a pris un avocat pour que cette décision soit annulée.

Alors que les élèves ont repris le chemin de l'école cette semaine, Mélina, âgée de 10 ans et qui présente des troubles autistiques peut toujours se rendre en classe, mais a été écartée de l'accueil périscolaire de l'école Jules Ferry, à Miramas.

La jeune fille y était accueillie depuis quatre ans avec son petit frère Kylian. Mais l'établissement scolaire ne l'admet plus après 16h30, heure de la fin des cours classiques et du début du temps périscolaire.

L'avocat souhaite une "solution rapide et pérenne"

"On ne peut pas récupérer Mélina à 16h30 et Kylian à 17h30-18 heures. On habite dans une commune voisine, Saint-Chamas, qui n'a pas d'école inclusive", déplore Zahra Rahou, la maman de la jeune élève.

La mise à l'écart de Mélina a été notifiée à ses parents le 25 juin dernier par courrier. Une décision prise, selon la mairie, en raison de nombreux épisodes de violence envers elle-même, ses camarades, mais aussi à l'encontre des encadrants du périscolaire.

Mais la famille n'entend pas en rester là et a missionné un avocat pour se défendre, maître Virgile Reynaud. Celui-ci annonce qu'"au niveau légal, si le maire refuse de revenir sur sa position, on va devoir saisir le tribunal administratif".

Une démarche "longue", qui n'est "pas dans l'intérêt de l'enfant" d'après l'avocat. "L'intérêt de l'enfant, c'est qu'il y ait une solution rapide et pérenne", conclut-il.

La mairie se dit prête à accompagner les parents

Auprès de BFM Marseille Provence, la mairie de Miramas a également tenu à se défendre, en évoquant notamment une "aggravation" et une multiplication des "comportements agressifs et violents" à l'école lors de l'année scolaire précédente.

Ces incidents ont poussé les agents la commune à exercer "un droit de retrait" et à se mettre en grève le 20 juin.

La commune souhaite qu'une solution plus adaptée soit proposée à la jeune fille et assure se tenir prête à accompagner la famille dans ses démarches si celle-ci la sollicite.

Nathan Sperling avec Mathias Fleury