Le second avocat de Frédéric Péchier quitte la défense de l'ex-anesthésiste en plein procès

L'avocat a annoncé sa décision dans une lettre adressée ce lundi 15 septembre au soir à la présidente de la cour d'assises de Besançon.

Nouveau rebondissement dans l'affaire Frédéric Péchier, un ex-anesthésiste accusé de l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 mortels. À la deuxième semaine du procès devant la cour d'assises du Doubs, l'un de ses avocats, Me Lee Takhedmit claque la porte.

Selon les informations de BFMTV, l'avocat a envoyé le lundi 15 septembre au soir un courrier à la présidente de la cour d'assises de Besançon pour annoncer quitter la défense de l'ex-anesthésiste "en accord avec Frédéric Péchier et son confrère Me Randall Schwerdorffer".

Un "retrait lié à des divergences"

"Il avait des difficultés organisationnelles pour suivre ce procès au jour le jour, je pense qu'il a préféré se déporter", réagit Me Randall Schwerdorffer au micro de RMC. "Il a toujours été convaincu de l'innocence de Frédéric Péchier."

Me Lee Takhedmit n'est pas le seul à avoir quitter la défense de l'ex-anesthésiste. Quelques jours avant l'ouverture du procès, Me Samuel Estève avait lui aussi décidé de se retirer du dossier en raison d'une indemnité de défense jugée "trop insuffisante" avait appris BFMTV, confirmant une information de RTL.

"La question financière n’a jamais été un problème. En ce qui me concerne, je ne crois pas avoir jamais dit que mon engagement dépendait de cela", explique Me Lee Takhedmit à BFMTV. "Mon retrait est lié à des divergences de vue sur la manière de conduire la défense à l’audience. C’est l’indépendance qui a toujours guidé mes choix d’avocat, à la fois sur le plan financier, à la fois sur le plan de la stratégie de défense."

Et de conclure: "Ce qui compte, c’est que cet épiphénomène n’occupe pas plus de place que cela. L’important reste que le docteur Péchier, que je crois innocent, continue d’être bien défendu par son avocat historique et bien jugé par la cour d’assises du Doubs."

Boris Kharlamoff et Pierre Bazin