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"Tout ne sera pas applicable": Olivier Faure juge que le NFP doit changer son programme en cas de gouvernement de gauche

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Invité de "Face à BFM" ce lundi, le Premier secrétaire du Parti socialiste estime que les forces de gauche doivent revoir leur programme commun en cas d'arrivée à Matignon car "nous serions bloqués par tout le monde" dans le cas échéant.

"Je ne demande le soutien de personne, je veux être jugé sur les actes". Invité sur le plateau de BFMTV ce lundi 1er septembre réaffirme qu'il est prêt à entrer à Matignon comme Premier ministre. Le PS se dit, ces derniers jours, prêt à gouverner, quand ses députés ne voteront pas la confiance au gouvernement le 8 septembre prochain.

Vendredi soir, le socialiste affirmait vouloir former un gouvernement "de Ruffin à Glucksmann", sans le parti de Jean-Luc Mélenchon et ses insoumis. Dans ce cadre, le programme du Nouveau front populaire est-il toujours d'actualité?

"Tout ne sera pas applicable", concède le premier secrétaire du Parti socialiste.

"Être à la hauteur des espérances"

"On n'est pas majoritaires absolus", justifie-t-il. "Cette idée de faire tout mon programme, comme l'avait évoqué un temps Jean-Luc Mélenchon, n'est pas imaginable. Parce que nous serions bloqués par tout le monde", ajoute-t-il.

Toutefois, "tout ce qui est possible de faire tout de suite, pour permettre à des gens qui attendent que leur vie change, on le fait tout de suite et on n'attend pas. C'est comme ça que nous serons à la hauteur des espérances que nous avons su lever il y a un an.

Olivier Faure souhaite faire front commun face à ce qu'il qualifie de "menace existentielle": l'arrivée du Rassemblement nationale en force aux prochaines élections. "Est-ce qu'il pourrait y avoir un accord programmatique (avec le NFP)? Certainement pas, il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous sommes en désaccord. Est-ce qu'il pourrait y avoir un accord défensif dans les circonscriptions où nous sommes menacés de voir l'extrême droite l'emporter? Là, je dis que ça se discute", martèle le socialiste.

"Jamais je ne me pardonnerais d'avoir par irresponsabilité fait en sorte de dérouler le tapis rouge à Jordan Bardella ou Marine Le Pen", ajoute-t-il.

De son côté, la France insoumise réclame d'abord la démission d'Emmanuel Macron et une élection présidentielle anticipée et menace de "clouer" le Premier ministre que choisirait le chef de l'État en remplacement à François Bayrou.

Lucie Valais Journaliste BFMTV