En retard dans la course à l'intelligence artificielle, Apple envisage de se servir de l'IA de Google pour améliorer Siri

Ce n'est un secret pour personne, Apple est en retard dans la course à l'intelligence artificielle. Mais le géant américain ne s'avoue pas vaincu. Pour concurrencer OpenAI et Perplexity, qui propose des moteurs de recherche alimentés par l'IA, il prévoit de lancer le sien l'année prochaine, selon Bloomberg. Cet outil, baptisé "World Knowledge Answers" en interne, est décrit par certains comme un "moteur de réponses". Il comprendrait une interface intégrant du texte, des photos, des vidéos et des centres d'intérêts locaux. Avec cette fonction, les utilisateurs seraient en mesure de rechercher des informations, mais aussi de recevoir des résumés générés par IA à partir des résultats du web.
Elle serait intégrée à Siri, dans le cadre de la refonte tant attendue de l'assistant vocal d'Apple. Un moyen de faire de lui un lieu où les utilisateurs peuvent rechercher des informations sur internet, comme ils le font actuellement avec ChatGPT. Il pourrait également être accessible dans Safari et depuis Spotlight, qui permet d'effectuer des recherches depuis l'écran d'accueil de l'iPhone.
Un Siri amélioré grâce à Google
Dans le cadre de ce projet, Apple pourrait travailler avec Google. Selon Bloomberg, les deux entreprises ont en effet conclu un accord formel cette semaine permettant à la première d'évaluer et de tester un modèle d'IA développer par la seconde afin d'alimenter Siri. Cherchant à moderniser son assistant vocal, qui est dépassé par les chatbots, Apple envisage d'intégrer des modèles d'IA tiers à sa nouvelle version. Et il est possible que la société puisse utiliser celui de Google, Gemini.
Dans le détail, ce nouveau Siri, qui ne devrait pas être disponible avant le printemps 2026, fonctionnerait grâce à trois éléments-clé, à savoir un planificateur, des systèmes de recherche pour le web et les appareils, et un outil de synthèse. Le premier interprète les saisies vocales ou textuelles pour décider de la réponse à apporter tandis que le second analyse le web ou les données utilisateur. Enfin, le dernier synthétise le tout pour fournir une réponse.
Apple envisagerait notamment d'utiliser Gemini pour le planificateur et l'outil de synthèse, mais elle pourrait aussi s'en servir pour d'autres fonctions liées à l'IA et à la recherche. L'entreprise songe également à s'appuyer sur d'autres modèles tiers, comme Claude d'Anthropic. Ce n'est pas la première fois qu'Apple et Google discutent d'un accord lié à l'IA. Les deux sociétés avaient déjà été échangé l'année dernière sur une potentielle intégration de Gemini dans Siri, avant que la première ne choisisse finalement OpenAI comme partenaire.