Plus petite, biométrique: à quoi ressemble la nouvelle carte d'identité numérique

La nouvelle carte d'identité biométrique - Ministère de l'Intérieur
Elle fait la taille d'une carte bancaire et intègre un composant électronique, pour proposer davantage de services à ses utilisateurs. La nouvelle carte d'identité numérique, attendue depuis plusieurs années, sera présentée ce 16 mars par Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté. Elle sera dans un premier temps expérimentée dans l'Oise, avant d'être étendue à l'ensemble du territoire français début août, précise-t-elle au Parisien.
La nouvelle carte, qui a été officialisée par un décret publié ce 14 mars, prend la forme d'une simple carte de crédit et sera dotée d'une puce infalsifiable. Cette dernière contiendra des données biométriques comme les empreintes digitales et la photo d'identité numérisée de son détenteur, qui ne sera visible que sous une certaine inclinaison. Le recueil des empreintes digitales sera rendu obligatoire, excepté pour les mineurs de moins de douze ans.
Un QR code reprendra le nom, le sexe et le lieu de naissance du détenteur de la carte.
Dix ans de validité

Pour des raisons de sécurité, sa durée de validité a été ramenée à dix ans, contre quinze pour la carte d'identité classique. Ce nouveau document d'identité servira de support pour accéder à des services publics ou privés exigeant une identification robuste. Le gouvernement y voit un moyen de lutter contre la falsification ou contre l'usurpation d'identité. Surtout, elle permettra de voyager dans le cadre de l’Union européenne sans passeport. Mais le recours à cette carte d'identité ne sera pas obligatoire.

Dans un avis rendu public, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), a donné son accord au déploiement de cette nouvelle carte d'identité. Quelques interrogations subsistent néanmoins à son sujet. Parmi elles, des réserves sur la durée de conservation des données biométriques, fixée à quinze ans, contre seulement 90 jours en Allemagne, mais aussi sur le choix d'une base centralisée pour rassembler l'ensemble de ces données.
Le traitement de données biométriques (image du visage et empreintes digitales), sous une forme centralisée, engendre en effet davantage de risques du point de vue de la protection des données à caractère personnel, peut-on ainsi lire dans l'avis de la Cnil.
Auprès du Parisien, Marlène Schiappa a précisé que "ceux qui ne veulent pas que leurs empreintes figurent dans la base centralisée pourront demander qu'elles en soient retirées au bout de 90 jours".