Agnès Pannier-Runacher affirme que la France continue d'importer du pétrole russe

Alors que la guerre fait rage dans l'est de l'Ukraine et que Paris assure régulièrement son soutien à Kiev, la France continue-t-elle d'importer du pétrole russe? "Oui, tout à fait", a répondu dimanche Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, sur le plateau de BFMTV.
"Il n'y a pas de sanctions sur le pétrole russe avant le 5 décembre prochain. Les sanctions se mettent en place le 5 décembre prochain pour la partie 'pétrole brut.' Et pour les produits raffinés, la sanction [sera effective] deux mois plus tard, le 5 février", explique-t-elle sur notre antenne.
"Beaucoup moins" depuis le début de la guerre
"Je veux vous rassurer: on importe beaucoup moins de pétrole russe. Par exemple Total n'importe plus aucune goutte de pétrole russe depuis le printemps dernier", contre-balance la ministre.
Agnès Pannier-Runacher explique cette décision en avançant un problème "logistique."
"Certains grands groupes qui distribuent du pétrole ou du carburant sont en fin de contrat. Ils se sont organisés et il leur fallait six mois pour arrêter ces importations de pétrole russe. C'est pour ça qu'on a donné un délai aux entreprises", détaille-t-elle.
Mais pourquoi ne pas avoir décidé de bloquer toute importation de pétrole dès le début de la guerre
Des sanctions rendues effectives plusieurs mois après le début du conflit. "L'idée, c'est que les sanctions soient violentes pour la Russie, pas qu'elles désorganisent la vie quotidienne des Français", justifie enfin la ministre sur BFMTV.